Le régulateur britannique veut que le public intervienne sur l'achat d'Activision Blizzard par Microsoft

C’est presque comme si le Royaume-Uni prenait ses jeux vidéo plus au sérieux que son propre gouvernement.

L’autorité britannique de la concurrence et des marchés (CMA) demande maintenant au public britannique de partager ses commentaires sur l’accord de Microsoft pour acquérir Activision Blizzard.

Dans une déclaration sur son site Web, l’AMC a expliqué qu’elle recherchait ce type de commentaires concernant l’acquisition :

  • L’impact de la fusion sur d’autres plates-formes de jeux sur console, notamment :
    • Les jeux Activision deviennent des exclusivités Xbox
    • Les jeux Activision deviennent des exclusivités Xbox chronométrées
    • Microsoft rend les jeux Activision de qualité inférieure sur d’autres systèmes (comme les fonctionnalités manquantes)
    • Microsoft rend les jeux Activision plus chers sur d’autres systèmes
  • L’impact de la fusion sur les abonnements multi-jeux qui rivalisent avec Game Pass
  • L’impact de la fusion sur l’avenir du cloud gaming

Ceux-ci seront collectés dans le cadre de l’enquête complète de l’organisation sur l’acquisition. Cependant, l’AMC ne sera pas en mesure de répondre à tous ceux qui soumettent leurs commentaires. Sur la base du calendrier de leur processus, ils partageront leurs conclusions provisoires, y compris les solutions proposées, en janvier 2023, puis procéderont au rapport final le 1er mars 2023.

La CMA explique ainsi la situation :

« Si nous ne trouvons aucun problème de concurrence, l’accord peut se poursuivre comme prévu. Si nous constatons des problèmes de concurrence, nous décidons de la manière d’y remédier. Par exemple, cela peut inclure la vente d’une partie de l’entreprise ou l’interdiction totale de la fusion. »

C’est une indication du chemin parcouru par la CMA dans son enquête sur l’accord, ce qui a conduit à une série surprenante de va-et-vient entre Sony et Microsoft. Il convient de noter que ces déclarations n’étaient pas vraiment destinées aux joueurs ou aux médias de jeux, d’autant qu’elles faisaient partie des arguments avancés envers la CMA elle-même, pour prendre leur parti lors de l’acquisition.

Les arguments autour de l’accord se sont concentrés sur Appel du devoirune franchise clé pour Sony, avec laquelle ils travaillent depuis près de deux décennies.

Et donc, nous avons lu que Sony affirme que les joueurs passeront à la Xbox uniquement sur Appel du devoiret Microsoft prétend qu’ils ne peuvent pas ajouter Appel du devoir à Passe de jeu.

La CMA n’est pas la seule instance dirigeante à étudier l’acquisition et à être en mesure de la rejeter et d’obliger les entreprises à rester à l’écart les unes des autres. La Commission américaine du commerce extérieur (FTC) et la Commission européenne, ainsi que plusieurs commissions plus petites, ont également fait ou ont fait leur examen de l’accord. Ils sont au centre des actualités car il semble actuellement que l’organe directeur soit le plus susceptible de le rejeter.

Pourtant, le PDG de Microsoft, Satya Nadella, semble confiant qu’ils finiront par réussir tous les examens réglementaires de toutes ces commissions et que l’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft sera finalisée. Si tel est vraiment le cas, cela les rapproche un peu plus de la fin de ce processus.

Source : Chronique des jeux vidéo